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Que faut-il retenir de la Journée de la Mode Circulaire ?

Si vous avez raté la première édition de la Journée de la Mode Circulaire organisée, à l’Institut Français de la Mode par La Fédération de la Mode Circulaire, en voici un petit récap !

Pour porter haut la voix des acteurs du textile, de la mode et du luxe autour de la circularité́, la journée de la Mode Circulaire a été organisée le 17 avril 2023, à l’initiative de La Fédération de la Mode Circulaire. L’occasion de mettre en avant les solutions innovantes de la filière et de contribuer à faire de la France le moteur de la mode de demain. 

La secrétaire d'Etat Bérangère Couillard, avec à sa gauche Maxime Delavallée (Fédération de la Mode Circulaire) et Xavier Romatet (Institut Français de la Mode)
La secrétaire d’Etat Bérangère Couillard, avec à sa gauche Maxime Delavallée (Fédération de la Mode Circulaire) et Xavier Romatet (Institut Français de la Mode)

Cette journée placée sous le haut patronage de Bérangère Couillard, secrétaire d’État chargée de l’Écologie, a réuni plus de 200 entreprises, acteurs et experts engagés du secteur mode et textile. L’occasion d’alerter sur l’impact environnemental de l’industrie du textile. À son rythme de croissance actuel, celle-ci pourrait devenir d’ici 2050 la deuxième industrie la plus émettrice de gaz à effet de serre. 

 

Lors de son discours d’introduction, la secrétaire d’Etat a insisté sur la transformation du modèle de production du textile en bâtissant une filière industrielle circulaire avec un fonds de 3 milliards d’euros qui sera alloué aux entreprises du secteur, notamment via l’éco-organisme Refashion et le changement dans la manière de consommer.

Bérangère Couillard, secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, lors de son discours d’introduction à l’IFM, le 17 avril 2023. Photographe : Nadia Haddab.
Bérangère Couillard, secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, lors de son discours d’introduction à l’IFM, le 17 avril 2023. Photographe : Nadia Haddab.

Xavier Romatet, directeur général de l’IFM a rappelé l’importance de l’éducation comme levier de transformation majeur du secteur de la mode. L’IFM forme aujourd’hui 1200 élèves qui « peuvent devenir des acteurs et des contributeurs de notre cause commune ». 

 

L’étude sur l’état du marché de la mode circulaire et ses perspectives d’évolution à l’horizon 2030, réalisée en partenariat avec le cabinet de conseil Accenture a été présentée.

« Les chiffres clés font apparaître que le marché de la mode circulaire pourrait peser 14,2 milliards d’euros d’ici 2030, s’il suit sa croissance actuelle de 12% par an. Or, les leviers circulaires permettent déjà de diminuer de 16% les émissions de CO2 par rapport à un modèle économique linéaire, en réduisant également la consommation d’eau, la pression sur la biodiversité et la quantité de déchets générés ».

 

Le marché de la mode circulaire pourrait peser 14,2 milliards d’euros d’ici 2030.

 

Plusieurs entreprises innovantes de la mode circulaire ont été présentées :

  • Upcyclothe : plateforme qui met à disposition des créateurs, moyens et grands groupes spécialisés dans la mode, des vêtements invendus de haute qualité pour une revalorisation créative et accessible ;
  • La Mode Européenne : association française qui crée des boutiques solidaires en Afrique ;
  • RESAP Paris : marque d’upcycling qui développe des procédés d’industrialisation pour revaloriser les textiles ;
  • CrushON : SaaS enabled marketplace B2B qui connecte les professionnels de la mode circulaire avec les marques de mode et enseignes historiques de première main souhaitant développer leur offre de mode circulaire, en ligne et en physique ;
  • Studio Paillette : plateforme de location de vêtements innovante, qui collabore avec les marques pour revaloriser leurs invendus ;
  • Weturn : solution engagée, circulaire et transparente pour transformer les invendus textiles en matières premières recyclées de qualité.

 

Et trois tables rondes ont été menées, sur les défis du réemploi, du sourcing à la redistribution ; la sensibilisation et à l’information du consommateur ; et la collaboration entre écosystèmes pour opérer une réindustrialisation circulaire.

 

Il est notamment ressorti de la première table ronde que pour évaluer la rentabilité d’un modèle de marché de seconde main, il est nécessaire de s’appuyer sur de nouveaux critères, plus adaptés que le chiffre d’affaires, résume La Fédération de la mode circulaire. Il a en particulier été souligné que le marché de la seconde main ne pourra s’étendre et performer que grâce à une alliance entre les vendeurs de première et de seconde main. 

Pour aller plus loin :

Fédération de la Mode circulaire : https://federationmodecirculaire.fr

Re_fashion : https://refashion.fr/fr