Pas de Black Friday cette année, selon le patron de Fruugo.
Dans le contexte actuel d’inflation galopante, plus des deux tiers des britanniques attendent le black friday pour effectuer certains achats, selon une étude LoyaltyLion relayée par Charged Retail. Même son de cloche en France, où pas moins de 69 % des consommateurs déclarent attendre les soldes ou le Black Friday pour faire les achats mode qu’ils estiment nécessaires*.
Pourtant, de nombreux acteurs du commerce devront très probablement renoncer au Black Friday cette année. C’est en tout cas ce qu’affirme Tony Preedy, directeur général de la marketplace Fruugo : « Bien qu’il soit compréhensible que les consommateurs veuillent retarder leurs achats jusqu’au week-end du Black Friday, la plupart des acteurs du commerce devront se retirer cette année », explique le dirigeant. “Ces dernières années ont vu un fossé se creuser entre des consommateurs qui retardent leurs achats jusqu’à fin novembre dans l’attente d’offres spéciales, et des détaillants qui doivent éviter de concentrer tous leurs échanges dans une fenêtre de temps très courte. Les bénéfices annuels de la plupart des acteurs pourraient être réalisés (ou perdus) dans les six semaines précédant Noël. Alors que les consommateurs pourraient être tentés d’attendre pour faire leurs achats dans l’espoir d’obtenir un rabais, les détaillants ont quant à eux besoin que les consommateurs fassent leurs achats tôt.”
Pour le patron de Fruugo, bien que l’inflation impacte fortement le pouvoir d’achat des consommateurs et qu’à juste titre, ces derniers sont à la recherche des prix les plus bas, “les détaillants ne sont pas dans une situation financière suffisamment solide pour les leur accorder”.
Dans un tel contexte, comment s’assurer plus de rentabilité avant les fêtes de fin d’année ? Tony Preedy a la réponse : “réduire le nombre et la taille des remises” voire, pour certains acteurs, “boycotter complètement le Black Friday et le communiquer en amont aux clients, afin qu’ils n’attendent pas des remises qui n’arriveront pas. Les acteurs devront probablement avertir leurs clients qu’en raison de ruptures de stock, ils devront faire leurs achats plus tôt pour être sûrs de mettre la main sur des produits rares”.
En outre, selon lui, les acteurs auraient tout intérêt à élargir leur audience en se tournant vers les marketplaces internationales, telles que Fruugo justement, pour écouler leurs stocks.
Simple coup de pub ou analyse avisée ? La réponse en novembre prochain…
