Commerce spécialisé : légère hausse du CA en magasin alors que les ventes en ligne continuent de baisser.
Selon le dernier rapport Procos, le secteur du commerce spécialisé a terminé le mois de mars avec un chiffre d’affaires en légère hausse en magasin (+1,9%) par rapport à 2022. Néanmoins, en tenant compte de la hausse des prix sur un an, les volumes de vente ont quant à eux baissé de 3%.
Sur la période, ce sont les secteurs beauté-santé et restauration qui s’en sortent le mieux avec des hausses de chiffre d’affaires respectives de 7,9% et 3,5%, alors que les secteurs culture-jouet-cadeaux (- 5 %), habillement (- 1,1 %), chaussure (- 2,2 %) et sport (- 2,5 %) affichent les baisses les plus importantes.
De leur côté, les ventes en ligne continuent de décroître malgré “une très légère hausse en valeur dans les secteurs de l’habillement (+ 1,8 %) et de la chaussure (+ 3 %)”.
Depuis le début de l’année, le chiffre d’affaires généré par les ventes en magasin a crû de 5% en moyenne par rapport à 2022. “Transformé en volume après prise en compte des hausses de prix, les ventes en volume sont comparables à celles réalisées de janvier à mars 2022”, nuance la fédération.
Un statu quo en termes de ventes qui ne saurait masquer la forte baisse de fréquentation subie par les magasins en mars, notamment en centre-ville. “La fréquentation des magasins a été impactée par les manifestations en particulier à Paris et les grandes villes avec une baisse de – 10 %”, explique Procos. “Par rapport à mars 2022, la fréquentation des magasins est inférieure de – 3,5 % en mars 2023 alors qu’elle était en hausse en février”. Un contexte difficile pour les commerçants qui doivent faire face à des hausses de coûts et qui nécessite, selon la fédération, de “plafonner l’indexation des loyers commerciaux pendant au moins un an supplémentaire et son application à toutes les tailles d’entreprises de commerce” et ce, “pour sauver un maximum de magasins et limiter les risques de défaillance de nouvelles enseignes fragilisées par la situation actuelle et le remboursement des PGE.”