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Inflation : des répercussions à attendre en début d’année, selon Michel-Édouard Leclerc.

Inflation : des répercussions à attendre en début d’année, selon Michel-Édouard Leclerc.
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andis qu’avec le lancement, dès début octobre, d’opérations promotionnelles d’envergure par des géants du commerce comme Amazon, Target et Walmart, Adobe Analytics prévoit un bilan de fin d’année médiocre aux États-Unis, avec une hausse des ventes de 2,5%  en novembre et décembre, contre 8,6% en 2021, c’est plutôt en janvier-février que les conséquences de l’inflation sur l’activité du commerce français se fera réellement sentir, selon Michel-Édouard Leclerc.

« Je crois que l’activité tiendra jusqu’à Noël, même si l’on voit que les volumes de vente commencent à baisser », prédit le patron des centres Leclerc dans les colonnes des Échos. « Je pense que le choc interviendra en janvier et février, quand il faudra passer les hausses de prix des industriels provoquées par l’énergie. »

Quant à la volonté grandissante des clients d’opter pour des modes de consommations plus responsables, Michel-Édouard Leclerc estime que, si « les Français placent la transition écologique au premier rang de leurs préoccupations, au même niveau que le pouvoir d’achat”, la vraie question est de savoir “à quel prix. C’est la question de l’accessibilité au nouveau monde !” Une question que la quasi-totalité des consommateurs français seront susceptibles de se poser, puisque selon une récente étude menée par YouGov pour Django (filiale La Poste),  ils sont 97% à adopter de nouvelles habitudes d’achat plus raisonnables. Ils sont ainsi 68 % à se tourner vers des produits de saison et 40 % à acheter des produits réutilisables. En outre, malgré l’impact de l’inflation sur leur budget quotidien, la qualité reste le premier critère d’achat pour 55 % d’entre eux, devant le prix et la proximité.  

Le choc annoncé par Michel-Édouard Leclerc se produira-t-il ? Toujours est-il que, selon la même étude, 76 % des Français projettent (quand-même) de faire d’importantes dépenses dans les 12 mois à venir, quitte à piocher dans leur épargne (38%) ou à payer en plusieurs fois (30%).