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Le commerce équitable progresse malgré l’inflation.

Le commerce équitable progresse malgré l’inflation.

Malgré un contexte inflationniste sans précédent, le commerce équitable continue de progresser, selon Commerce Équitable France, qui appelle néanmoins les pouvoirs publics à prendre des mesures visant à répondre aux “impératifs de justice sociale et de préservation de notre environnement”.

Le commerce équitable a progressé de 2% en 2022 et représente, désormais, un marché de 2,1 milliards d’euros. alors même que les produits alimentaires ont connu une inflation de pas moins de 6,8% sur un an, induisant, au global, une baisse de 4% des achats. C’est ce que révèlent les données dévoilées par Commerce Équitable France, à l’occasion de son assemblée générale annuelle. 

Selon le collectif, la résistance de la filière équitable face au contexte de crise, s’explique notamment par  “l’intérêt des français·es pour une consommation qui sécurise un revenu décent pour les agriculteur·rices”. Un intérêt qui se veut profond et pérenne d’après Commerce Équitable France,  “la résilience du commerce équitable [s’appuyant] sur des convictions profondément ancrées et des valeurs largement partagées par la plupart des citoyen·nes”

Parmi les plus belles progressions du secteur, on trouve les produits équitables Origine France qui ont enregistré une croissance de 5,5% en 2022, alors que “les ventes de produits issus des filières internationales de commerce équitable se maintiennent au même niveau qu’en 2021 (+0,1 %)”. Et ce sont les  produits laitiers, qui représentent 17 % des ventes de produits issus du commerce équitable origine France, qui ont connu la plus belle croissance (17%), suivis par les produits de boulangerie (+15%). Ces bons résultats ne sont néanmoins pas suffisants selon le collectif qui  indique que “l’alimentation des Français·es pèse pour un quart de leurs contributions au réchauffement climatique, et l’agriculture conventionnelle est la première cause de perte de biodiversité dans le monde”. Une responsabilité qui, rappelle-t-il, « n’appartient pas seulement aux producteur·rices agricoles ou aux consommateur·rices”. 

C’est pourquoi l’organisation propose trois mesures visant à “engager les distributeurs dans la transformation des modes de consommation et de production” : 

  1. Un reporting obligatoire sur la proportion de produits durables et équitables vendus en GMS ; 
  2. Au moins 50 % de produits alimentaires durables et équitables dans les rayons de toutes les enseignes de la distribution d’ici 2030 ; 
  3. La transparence et l’encadrement des marges “pour éviter les pratiques de “sur-marges” sur les produits équitables et durables” de la part de distributeurs.