L’UE demande à AliExpress de préciser son plan de lutte anti-contrefaçon.
AliExpress, filiale d’Alibaba, fait l’objet d’une demande de la commission européenne concernant ses mesures mises en place pour lutter contre la contrefaçon de produits et de médicaments. Cette demande répond à la nouvelle législation européenne connue sous le nom de DSA (Digital Services Act) et impose aux entreprises de multiples efforts pour lutter contre les contenus en ligne frauduleux et/ou préjudiciables.
De lourdes peines encourues.
« [Cette nouvelle législation] est également là pour garantir le retrait des produits illégaux ou dangereux vendus dans l’UE via des plateformes de commerce électronique, y compris le nombre croissant de faux médicaments et de produits pharmaceutiques potentiellement mortels vendus en ligne », a déclaré Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur, dans un communiqué. Le géant chinois doit rendre une réponse à l’UE d’ici le 27 novembre ou il se verra écoper d’amendes pouvant aller jusqu’à 6% de son chiffre d’affaires mondial. La Commission européenne explique notamment que les entreprises refusant de se conformer à la loi risquent la suspension temporaire ou définitive de leurs activités au sein de l’UE.
Une chasse aux arnaques ouverte.
Ces dernières semaines, Thierry Breton a demandé aux plateformes X (anciennement Twitter), Meta et Tiktok de justifier de leurs actions pour lutter contre la propagation de la désinformation. Cependant l’enquête sur la filiale Alibaba est, à ce jour, la première concernant le e-commerce.
Elle permet de lancer une action de lutte contre “le nombre croissant de faux médicaments et de produits pharmaceutiques potentiellement mortels vendus en ligne” d’après le commissaire européen. Cette législation concerne pour le moment 19 des plus grands acteurs d’internet, dont Amazon, Booking, ou encore Zalando.
Les marketplaces telles qu’AliExpress restent, pour l’heure, un moyen simple pour des escrocs de vendre des produits contrefaits, ces derniers s’exposant uniquement aux contrôles aléatoires effectués par les plateformes. L’UE souhaite alors, grâce à cette nouvelle législation, protéger les consommateurs et mettre les plateformes de e-commerce face à leurs responsabilités.