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Pinduoduo lance Temu, sa plateforme de Fast Fashion, aux États-Unis.

Pinduoduo lance Temu, sa plateforme de Fast Fashion, aux États-Unis.
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lors qu’en Chine, la croissance de Pinduoduo ne faiblit pas, malgré un ralentissement sans précédent de l’économie, l’entreprise spécialisée dans la vente en ligne à bas prix vient de lancer Temu, sa plateforme d’articles mode, beauté et maison, aux États-Unis. 

 

Ouvert aux internautes américains jeudi dernier, le site propose des articles très bon marché : robes à moins d’un dollar, baskets à trois dollars, sacs de voyage à 4 dollars… et se pose ainsi en concurrent direct de Shein, actuel leader mondial de la fast fashion. Un secteur pour le moins juteux aux États-Unis, puisqu’au pays de L’oncle Sam, un acheteur issu de la génération Z sur trois se qualifie lui-même d’accro à la fast fashion*. 

 

Néanmoins, avant de se tailler une part du (gros) gâteau de la fast fashion aux États-Unis, le géant chinois devra trouver les moyens de se différencier de la concurrence, notamment en palliant un handicap de poids face à des acteurs comme Amazon : les produits proposés sur la plateforme provenant majoritairement de Chine, ses délais de livraison sont compris entre une et deux semaines. 

La moitié des jeunes américains souhaitent se tourner vers une mode plus responsable.

Il faudra aussi compter avec les voix, de plus en plus nombreuses à s’élever pour dénoncer les méfaits, tant sociaux qu’environnementaux, de la fast fashion. Au début de l’année, l’État de New York a, par exemple, déposé un projet de loi visant à réglementer l’impact de l’industrie de la mode avec, en ligne de mire principale, les acteurs de la fast fashion, dont on ne peut plus ignorer les effets délétères sur l’environnement. Pour reprendre l’exemple de Shein, l’entreprise serait à elle seule responsable de 22 % des émissions de CO2 des adolescentes**…

 

Une prise de conscience qui prend, justement, de l’ampleur parmi les jeunes américains qui, pour 51% d’entre eux,  déclarent vouloir arrêter ou réduire leurs achats de fast fashion, et manifestent  le souhait de se tourner vers une mode plus durable et éthique.

 

Au fond, en cette période de remise en question de la consommation de masse qui fut la norme depuis plus de 50 ans, Temu serait-il dépassé avant même d’avoir été lancé officiellement ?