Plan stratégique Carrefour 2026 : allier petits prix, qualité et durabilité.

Accélération sur les formats discount, renforcement de l’offre distributeur, soutien à l’agriculture et à la consommation responsables et durables : à horizon 2026, le groupe Carrefour s’est donné pour mission prioritaire d’œuvrer, à la fois, en faveur du pouvoir d’achat de ses clients et de la qualité de son offre produit.

Accélérer sur le discount.

Hier, mardi 8 novembre, Alexandre Bompard présentait le plan stratégique du groupe Carrefour d’ici à 2026. Au moment où nous traversons une crise inflationniste inédite depuis les années 80, le géant français de la distribution a choisi d’axer sa feuille de route sur les petits prix, notamment à travers l’accélération du déploiement de ses formats discount. Cette accélération se traduira, entre autres, à la rentrée 2023, par l’arrivée sur le territoire français de l’enseigne brésilienne de discount Atacadão, que Carrefour avait acquise en 2007. 

Atacadão qui bénéficiera, aussi, d’une accélération de son développement dans son pays d’origine, “avec un objectif d’ouvertures relevé de 20 à 30 nouveaux magasins par an d’ici 2026”, indique Carrefour dans un communiqué. “Ajoutées aux conversions des magasins BIG, le Groupe vise plus de 470 Atacadão au Brésil d’ici fin 2026.” De même, Carrefour compte poursuivre  le développement de son enseigne à prix cassés Supeco, notamment en Espagne, pour atteindre, au global, 200 magasins à horizon 2026.

En parallèle de la montée en puissance de son offre discount, Carrefour s’engage, par le truchement de ses marques distributeur, à permettre à tous “d’accéder au meilleur”, autrement dit, à pouvoir proposer à ses clients des produits de qualité, tout en assurant la compétitivité des prix. “Nous sommes en train de changer radicalement le modèle de Carrefour par notre marque propre”, a déclaré Alexandre Bompard lors de la présentation de son plan stratégique. “Ce mouvement est déjà initié. En cinq ans, nous sommes parvenus à construire une offre reconnue, de même rang que celles des industriels. Nous avons prouvé que nos produits sont tout aussi bons, tout en étant moins chers. Nous avons créé la marque la moins chère du marché, Simpl’, avec un indice prix inférieur de cinq points en moyenne au prix des hard discounteurs. C’est notre réponse anti-inflation.” Une réponse anti-inflation que le patron de Carrefour compte bien pérenniser, en l’étendant dans tous les pays où le groupe est présent et qui traduit, finalement, la conviction d’Alexandre Bompard, selon laquelle la frugalité des clients pourrait perdurer dans le temps.  Selon une étude OpinionWay / Younited datant du mois de septembre, le PDG du groupe Carrefour ne s’y était d’ailleurs pas trompé, puisque 86% des répondants se disaient alors convaincus que la hausse des prix allait s’inscrire dans la durée et, afin de préserver leur pouvoir d’achat face à l’inflation, 48% d’entre eux avaient déclaré privilégier les premiers prix et les marques distributeurs, au détriment des grandes marques.

Carrefour place ainsi logiquement ses marques propres au cœur de sa stratégie, avec pour ambition qu’elles représentent, d’ici 2026, 40% de l’offre présente en rayons, contre 33% actuellement. “Un produit alimentaire sur deux que nous vendrons sera de marque Carrefour”, promet Alexandre Bompard.

Cette stratégie axée sur la compétitivité des prix ne se fera pas, selon Carrefour, au détriment de la qualité et de l’écoresponsabilité ses produits. Au contraire, en se donnant pour objectif de “soutenir l’agriculture durable et les tendances de consommation plus responsables”, le groupe s’engage, notamment, à étendre le nombre de ses partenaires producteurs à 50.000 (contre 11.000 en 2022), à augmenter significativement le chiffre d’affaires généré par les produits certifiés durables, ainsi qu’à doubler, en Europe, les approvisionnements de fruits et légumes en circuits ultra-courts (dont le fournisseur est situé à moins de 50 kilomètres du magasin qui les distribue). 

En outre, le groupe continuera d’œuvrer pour la qualité de ses produits alimentaires, avec le retrait de 2.600 tonnes de sucre et 250 tonnes de sel, ainsi que la suppression de 20 nouvelles substances controversées, Carrefour en ayant déjà supprimé 100 à date, depuis 2018. “Cette démarche s’étendra à notre offre non alimentaire, assure Alexandre Bompard, à commencer par notre marque Tex, déjà en avance sur le textile responsable.”