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TikTok accélère sur l’e-commerce dans un contexte de défiance croissante.

TikTok ouvre un pop-up store à Londres et annonce le lancement d’une boutique en ligne aux États-Unis, alors que les menaces d’interdiction à son encontre se multiplient en occident.

 

TikTok UK annonce avoir ouvert, du 30 juin au 6 juillet dernier, son tout premier pop-up store à Londres, sur Oxford Street. Un magasin éphémère ayant pour objectif de “présenter, en physique, toute l’étendue des marques et des créateurs qui vendent sur la plateforme”. Destiné exclusivement aux commerçants et créateurs de contenus, le lieu n’a, de fait, pas été ouvert au public. L’occasion pour  le réseau social de montrer l’étendue des opportunités que représente le social commerce et de promouvoir sa marketplace, TikTok Shop, auprès de ses partenaires et prospects.

“TikTok Shop est un élément clé de notre offre commerciale et permet aux marques et aux marchands de toutes tailles de se faire connaître et de vendre leurs produits à la communauté TikTok sans avoir à quitter la plateforme”, explique TikTok UK dans un communiqué. “Grâce à ce pop-up store, les commerçants et les créateurs auront l’occasion de rencontrer des experts de TikTok pour tout savoir sur le pouvoir du commerce communautaire”.

TikTok a par ailleurs récemment annoncé le lancement prochain d’une première boutique en ligne sur le marché américain, avec pour ambition de réitérer, aux États-Unis, le succès de sa version chinoise, Douyin. La boutique proposera un éventail de produits allant des ustensiles de cuisine aux gadgets, en passant par les jouets.

 

TikTok bientôt interdit en Europe et aux États-Unis ?

 

Ces annonces interviennent alors qu’en occident, le réseau social du géant chinois ByeDance suscite une défiance croissante de la part des gouvernements. C’est le cas notamment en France, où le Sénat a préconisé de suspendre l’application pour des raisons de sécurité nationale à partir de 2024, “sauf si des mesures de transparence sont mises en place”. La chambre haute du Parlement a en outre proposé de demander à Bruxelles sa suspension au sein de l’Union Européenne “pour des raisons de sécurité”.

Même son de cloche aux États-Unis, où a été déposé un projet de loi, soutenu par la Maison Blanche, visant à interdire TikTok et, plus largement, toute société étrangère représentant un risque aux yeux de l’Administration américaine. 

En mai dernier, TikTok s’était par ailleurs vu bannir par l’État du Montana. Une décision qui avait suscité un dépôt de plainte de la part de l’entreprise, qui avait estimé qu’une telle mesure “[enfreignait] la Constitution des États-Unis de multiples façons”.