170 ans de bonheur au Bon Marché.
« Du 27 août au 16 octobre, Le Bon Marché Rive Gauche souffle ses 170 bougies et dévoile son univers (ré)créatif”, peut-on lire en ce moment sur le site Internet du grand magasin parisien. (Ré)créatif, c’est peu dire : quelle formidable bouffée de gaîté dans la période de morosité que nous traversons ! Et quel dommage d’avoir si peu communiqué sur une opération d’une telle qualité, tant dans son design, que dans les expériences proposées au client.
Depuis le 27 août dernier, le Bon Marché revêt des habits de fête pour célébrer les 170 ans de son mythique premier grand magasin, implanté à Paris, sur la rive gauche, depuis 1872. Des habits de fête joyeux, pop et décalés, imaginés par le duo d’artistes Toqué Frères, invités d’honneur de l’événement. Une très belle surprise de la part du Bon Marché, dont le positionnement haut de gamme ne laissait pas forcément présager un dispositif d’une telle fraîcheur et d’une telle audace.
Le thème est très bien traité et décliné à travers tout le magasin de manière homogène, même s’il y a des points d’ancrage. On trouve un espace dédié à chaque étage, avec des produits spécifiques, aux couleurs de l’événement, dont certains ont été créés par les marques spécialement pour l’occasion. Le graphisme des différents affichages, les jeux de mots et, plus généralement, l’immersion procurée par les différentes installations créent une ambiance très sympathique.
Au dernier étage, a été installé un labyrinthe, qui propose une immersion totale dans l’histoire du magasin et rappelle au visiteur que Le Bon Marché, fondé au 19e siècle par le couple de visionnaires Aristide et Marguerite Boucicaut, a été le pionnier de nombre de modèles qui font le commerce d’aujourd’hui. C’est le Bon Marché qui a été le premier à proposer des produits en vrac, à mettre en place le libre service et à faire un catalogue. C’est aussi lui qui a été le premier à offrir un service de livraison… à cheval !
Seule ombre au (beau) tableau : on peut regretter qu’il n’y ait pas eu beaucoup de communication autour de l’événement. Pourtant, il s’agit d’un mix de tous les fondamentaux que le commerce devrait apporter en ce moment. De l’empathie, de la créativité, de l’immersion… Évidemment, les prix, c’est important. C’est crucial de proposer le meilleur prix, surtout en ce moment. Mais, dans son PAC, il faut raconter autre chose. Et, avec ses 170 ans de Bonheur, le Bon Marché nous raconte une très belle histoire.
Crédits photo : Jean-Marc Mégnin
