Demain mon commerce aide les commerces de proximité à trouver leur modèle économique, social et environnemental.

Programme de réflexion sur la stratégie économique, sociale et environnementale des commerces, « Demain mon commerce » a été lancé en 2020, par l’association Ecoscience Provence, avec le soutien d’immaTerra, de la région Sud et du SIVED NG (Syndicat intercommunal de de Valorisation et d’Élimination des Déchets Nouvelle Génération). 20 candidats ont déjà bénéficié de ses enseignements et commencé à opérer des changements.

Après le label Commerce engagé, que nous vous présentions en octobre dernier, coup de projecteur sur le programme « Demain mon commerce ». Porté par l’association Ecoscience Provence, en association avec la Société Coopérative d’Intérêt Collectif ImmaTerra – qui accompagne le développement des modèles économiques durables auprès des entreprises et des territoires -, le programme a été financé par la Région Sud pour deux années et a déjà accompagné deux promos de 10 candidats désireux de se questionner sur le modèle économique de demain. « Comment se positionner face au hard discount et à l’essor d’un e-commerce mondialisé ? Comment faire face aux crises à répétition ? Comment poursuivre la vente de biens ou développer une nouvelle offre ? C’est pour aider les commerces de proximité qui se posent toutes ces questions et se sentent souvent isolés face aux grands enjeux écologiques, sociaux et économiques, que nous avons imaginé Demain mon commerce », raconte Stéphanie Rousseau, chargée de mission consommation durable chez Ecoscience Provence. Ce programme a été pensé pour trouver les moyens de réduire l’impact environnemental du commerce, développer son activité économique, tout en favorisant la coopération entre commerçants.

Des ateliers individuels et collectifs pour construire le modèle de demain.

Un premier appel à candidatures auprès des labellisés « Commerce engagé » du territoire de la Provence verte a été lancé, permettant de sélectionner 20 candidatures. L’idée, par la suite, est de proposer le programme à tous les territoires et d’engager une démarche active avec les collectivités motivées. « Demain mon commerce » est organisé selon une alternance d’ateliers individuels et collectifs « Lors de la première séance individuelle, nous cherchons à identifier les parties prenantes qui gravitent autour du commerce, tous les acteurs avec qui il interagit, pour connaitre les impacts subis et les impacts générés, explique Stéphanie Rousseau. Puis nous analysons le patrimoine matériel et immatériel, pour aboutir sur un compte rendu de plusieurs heures. Ce travail peut paraitre simple mais quand on a la tête dans le guidon comme tous ces commerçants, il est bien difficile de se poser ce genre de questions et par conséquent d’opérer des changements ». 

Un second atelier individuel porte sur la raison d’être du commerce. Le participant a pour mission d’inviter deux ou trois parties prenantes, qui livrent leur perception du candidat et de son commerce. Des pistes sont également explorées pour démarcher de nouveaux clients et ouvrir le champ des possibles.

Au cours des ateliers collectifs, les candidats partagent quelques heures de convivialité, propices au partage et à la coopération. « Pour la plupart des participants, de nouvelles coopérations émergent : entre-aide technique ou économique achat de la production ou du service d’un autre participants, achats groupés, revente et réemploi Le tissu économique local se voit redynamisé ». A l’issue du programme, un plan d’action est élaboré. 

Très vite, les lignes commencent à bouger et quelques changements sont opérés. « Les 20 candidats sont retournés voir leurs fournisseurs pour officialiser leur engagement et voir ce qui pouvait être mis en place, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ou les emballages, relate Stéphanie Rousseau. Certains sont même prêts à mettre un terme à une collaboration qui ne répond plus à leurs critères de éco-responsables ». 

« Demain mon commerce », un programme à suivre, au fil des années !