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Eco Impact : “Pour calculer et diminuer l’impact des produits mobiliers, ‍mieux vaut être bien accompagné”.

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© Eco Impact

Entreprise indépendante créée par Camille Cousté et Grégoire Gérard il y a bientôt 2 ans, Eco Impact s’est donné pour mission d’accélérer l’émergence de meubles à faible impact en facilitant la transition de la filière ameublement.

 

« Face à l’urgence climatique, nous avons pour seul choix de nous réinventer en encourageant la fabrication de produits conçus de manière raisonnée, plus durables et facilement réemployables. Il n’y a pas d’autre alternative que de renforcer la transparence et la traçabilité de la chaine d’approvisionnement pour garantir que les produits disponibles soient fabriqués de manière responsable ».

C’est avec ces mots issus de son manifeste que l’entreprise Eco impact, basée à Marseille, résume le grand défi auquel elle a décidé de se confronter. L’éco-responsabilité dans le secteur du mobilier.

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Camille Cousté et Grégoire Gérard ont fondé Eco Impact il y a presque 2 ans.

Une mesure d’impact indépendante et scientifique.

 

Après 10 ans dans le retail, où elle remplit la fonction d’acheteuse, Camille Cousté décide de se retrousser les manches pour apporter une information fiable et vérifiée sur la notion d’impact. « Un calcul indispensable, qui ne peut se faire au doigt mouillé, annonce Laura Gay, Responsable marketing chez Eco Impact. Et comment s’améliorer si on ne sait pas ce que l’on doit changer ? »

Première étape de la solution proposée par l’équipe ? Un bilan de l’empreinte environnementale et sociale générée par les produits ou les projets des fabricants de meubles, éditeurs et agenceurs, avec un score allant de A à E.

« Notre méthode d’évaluation est issue des recommandations et référentiels de l’ADEME, basée sur les principes de l’outil scientifique L’Analyse du Cycle de Vie, précise Laura. Et nous ajoutons à ces résultats quantitatifs des critères qualitatifs pour refléter plus précisément l’impact tels que la réparabilité, la certification ou les conditions de travail ».

Lorsque le score est bon, signifiant que l’entreprise a déjà engagé des actions concrètes, Eco Impact permet de mettre en lumière et valoriser l’engagement éco-responsable. Si le score révèle des points à améliorer pour parvenir à une diminution de l’impact, Eco Impact propose des solutions et accompagne les fabricants vers l’éco-conception. Le process dure 6 à 8 mois, impliquant tous les salariés de l’entreprise, pour la bonne mise en place des actions identifiées.

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© Eco Impact

Le secteur de l’ameublement aussi concerné par l’affichage environnemental.

 

Le projet Eco Impact s’inscrit dans le cadre de la réglementation sur l’affichage environnemental. L’équipe fait partie du groupe de travail piloté par l’Ademe pour l’expérimentation sur l’affichage environnemental visant à inscrire les modalités d’application de la loi via un décret. « Aux premières loges » confirme Laura.

 

En février 2021, l’art 13. et l’art 15 de la loi Anti Gaspillage pour une Économie Circulaire (AGEC) a été abrogée par l’art.2 de la Loi Climat et Résilience. Cette loi prévoit un affichage obligatoire de l’impact des produits à destination des consommateurs. Le secteur du mobilier est concerné.

 

« Nous apportons une vision globale du marché, souligne Laura. Nous ne sommes pas en concurrence avec l’Eco-Score du gouvernement qui sera bientôt généralisé. Lorsque ce dernier sera en vigueur, Eco Impact sera là pour aider les entreprises à se conformer à la loi. L’enjeu se portera alors sur l’accompagnement. Et par ricochet, notre travail servira les consommateurs qui manquent aujourd’hui d’informations et pourront mieux orienter leurs choix demain ».

 

Plus de 70 professionnels du secteur de l’ameublement travaillent déjà avec Eco Impact pour réduire l’impact de leurs produits. « Les choses avancent, de plus en plus d’acteurs s’impliquent, conclut Laura. Au dernier salon Maison&Objet, une trentaine de fabricants ont affiché le score Eco-Impact, ce qui est très encourageant. Mais nous avons aussi pu constater que 95% de ce qui était présenté n’était ni responsable ni en lien avec la circularité. Pas de doute, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir. »

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