L’inflation fait reculer la consommation responsable…sauf en France.

À l’échelle mondiale, le pourcentage d’acheteurs préoccupés par le développement durable a baissé de 4 points en 2022 par rapport aux deux années précédentes, alors que la part des éco-sceptiques (44%) a quant à elle progressé de 7 points. C’est ce que révèle la dernière étude Who cares? Who does? du leader de la data Kantar, menée auprès de 100.000 acheteurs dans 24 pays et relayée hier par Comarketing. 

Cette baisse de l’engagement des consommateurs pour la préservation de l’environnement est généralisée, avec notamment une chute de 8 points en Espagne et de 5 points en Irlande, ainsi qu’en Inde.  Et c’est l’inflation que les consommateurs pointent du doigt pour expliquer un tel revirement dans leur comportement : 45 % des personnes interrogées ont affirmé qu’il était devenu difficile d’adopter un comportement respectueux de l’environnement, compte-tenu des difficultés financières auxquelles elles sont actuellement confrontées. 

Seule la France voit progresser l’éco-engagement de sa population.

Parmi les pays dans lesquels l’étude a été conduite, seuls les États-Unis et la Colombie bénéficient d’un éco-engagement stable de leur population (0 % et + 0,3 %) et, surtout, seule la France a vu (légèrement) croître le nombre de ses consommateurs éco-engagés (+1).

Si à l’exclusion des exceptions précitées, l’engagement environnemental des citoyens subit pour la première fois une baisse généralisée, il n’en reste pas moins vrai que  les dépenses des consommateurs éco-engagés représentent toujours 376 milliards de dollars sur le marché mondial des produits de grande consommation. “Un chiffre qui devrait doubler et atteindre 763 milliards de dollars d’ici 2027 dans un scénario pessimiste ou 1,12 billion de dollars selon un pronostic optimiste”, analyse Comarketing. L’engagement des clients pour le climat et la préservation de l’environnement a encore de beaux jours devant lui !