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“Un produit jeté sur deux n’a jamais été exposé aux yeux du client”, Véronique Tible NOUS anti-gaspi.

NOUS anti-gaspi lutte contre le gaspillage alimentaire depuis l’ouverture de sa première épicerie en 2018. À ce jour, l’enseigne compte 26 épiceries sur le quart grand Ouest de la France et un système de livraison à domicile et de click and collect dans la région rennaise. Le réseau de distribution fondé par Vincent Justin et Charles Lottmann a pour ambition de continuer de se développer et, par là même, d’accroître son impact en faveur de la lutte anti-gaspillage dans le secteur de l’alimentaire.

 

Véronique Tible, Directrice marketing et communication à l’échelle nationale, a accepté de nous rencontrer pour répondre à quelques questions pour évoquer les futurs projets de l’entreprise et faire le point sur l’état actuel du marché.

 

Comment présenter NOUS anti-gaspi ?

 

NOUS anti-gaspi est un réseau de distribution qui lutte contre le gaspillage alimentaire, en allant chercher chez les producteurs et dans les chaînes de fabrication, les produits destinés à être jetés bien qu’ils soient encore propres à la consommation.

Nous proposons ensuite ces produits dans nos épiceries, en faisant en sorte de les revendre moins cher qu’en réseau de distribution classique. 

 

Quel est le bilan par rapport à vos objectifs fixés pour ce début d’année ?

 

Le réseau NOUS anti-gaspi compte aujourd’hui  26 magasins. Cinq ouvertures supplémentaires sont d’ores et déjà prévues pour cette année. Nous avons en revanche différé notre objectif initial de 50 ouvertures de magasins, avec pour priorité la sécurisation et la rentabilité de nos points de vente. Une consolidation de l’existant à laquelle nous travaillons depuis plusieurs mois et qui a porté ses fruits fin 2023 avec de très bons résultats

Si ces bons résultats se confirment, nous continuerons notre expansion en nous concentrant, cette année, sur les centres-villes et grosses agglomérations, avec pour objectif de trouver la rentabilité sans augmenter nos prix et de continuer ainsi de défendre les valeurs de NOUS anti-gaspi.

 

Au sein de nos épiceries, notre objectif premier est de satisfaire les attentes de nos clients. Nos clients ont déjà leurs habitudes dans la distribution alimentaire classique. Ils ont notamment besoin d’informations et de repères clairs pour les guider dans les rayons. Pour cela nous avons revu le plan merchandising et la signalétique de nos magasins. Nos produits tournent très régulièrement, parfois même à la semaine. L’unité de besoin reste pourtant la même. Or, si les produits essentiels, comme le riz ou les pâtes par exemple, sont bien disponibles de façon permanente dans nos magasins, les marques desdits produits peuvent varier d’une semaine sur l’autre. Nous avons donc un besoin accru, par rapport aux autres acteurs classiques de l’alimentaire, d’aider au quotidien le consommateur à trouver facilement ce qu’il cherche.

 

En outre, il faut savoir qu’aujourd’hui, un produit jeté sur deux n’a jamais été exposé dans les rayons aux yeux du client. Ce procédé, les consommateurs n’en ont pas forcément conscience et c’est pourquoi nous devons les informer et faire preuve de pédagogie pour expliquer notre positionnement.

 

Est-ce dans cette idée d’éducation que des offres, étudiantes par exemple, existent ? 

 

Dans cette idée d’éducation, effectivement. Mais surtout par principe. NOUS anti-gaspi existe pour des raisons aussi bien écologiques qu’économiques. Nous faisons toujours en sorte de revendre nos produits entre 20 et 30% moins cher que la grande distribution traditionnelle. Certains de nos produits affichent un prix jusqu’à 50-70% moins cher. Concernant les étudiant, on sait que c’est une population fragilisée économiquement. Il n’est jamais simple d’être étudiant dans les grandes villes. De plus, c’est une population très sensible à notre combat, ce qui fait que l’on s’investit réellement pour aider ces générations. Auparavant, nous avions mis en place une semaine par mois où les étudiants pouvaient bénéficier de remises sur présentation de leur carte étudiant. Aujourd’hui, tous les mardis et jeudis, ils bénéficient de 10% de remise supplémentaire sur l’ensemble des magasins NOUS anti-gaspi.

 

Qu’est-ce qui fera, selon vous, de 2024 une année réussie pour NOUS anti-gaspi ? Quelles sont vos ambitions pour cette année ?

 

Déjà, que l’on continue à ouvrir des magasins. Aujourd’hui NOUS anti-gaspi représente un faible pourcentage du sauvetage alimentaire en France. Nous avons donc encore de la marge potentielle, surtout qu’il y a une forte demande de la part des consommateurs. Une grande réussite serait aussi d’avoir l’outil de click and collect complètement développé sur l’ensemble de nos magasins afin de faciliter l’accès à nos produits. Cela nous permettrait d’avoir accès à une clientèle plus large. Nous aimerions aussi aller plus loin dans nos partenariats avec les producteurs pour trouver de nouvelles sources de sauvetage de produits. Enfin, nous avons à cœur de continuer à faire passer le message que porte NOUS anti-gaspi, pour sensibiliser les citoyens à la lutte anti-gaspillage. Il faut que chacun puisse mettre sa pierre à l’édifice !