Green Score Capital : aider les entreprises qui cherchent à diminuer leur impact sur l’environnement.
Accélérer la transition écologique des entreprises. C’est le défi que Green Score Capital a décidé de relever grâce à son progiciel Footprint Target, qui permet de mesurer les empreintes carbone et biodiversité. Découvrez 5 choses qu’il faut absolument savoir sur la start-up, créée par Valérie Tiersen.
La création de Green Score Capital s’inscrit dans un contexte d’urgence environnementale.
Valérie Tiersen, fondatrice de Green Score Capital. © Green Score Capital
Prévu par la « loi climat », l’affichage de l’impact environnemental de certains biens, à commencer par le textile, sera bientôt obligatoire. « La réglementation sera applicable en France dès 2023, précise Valérie Tiersen.
De février à septembre 2022, Green Score Capital a fait partie des 11 méthodes sélectionnées par l’ADEME pour expérimenter avec plusieurs marques une mesure de l’affichage environnemental textile. L’objectif de cette expérimentation est de bâtir le socle technique du futur décret en prenant en compte plusieurs indicateurs environnementaux, en allant parfois même un peu plus loin que le futur cadre réglementaire européen qui prévoit lui d’ici à 2024 une quinzaine d’indicateurs comme la surconsommation de certaines de nos ressources (eau, ressources minérales et fossiles), la pollution de l’air, l’eau ou les sols, l’occupation des sols et bien sûr les émissions de gaz à effet de serre. Plus de doute, la transition écologique des entreprises est loin de ne concerner que le seul CO2. « Conjointement à cette nouvelle réglementation, ce sont deux challenges environnementaux qui doivent être relevés et auxquels nous souhaitons contribuer : le changement climatique et la perte de biodiversité. »
Green Score Capital propose une approche holistique.
Green Score Capital a mis au point un progiciel, baptisé Footprint Target, qui mesure les empreintes carbone et la biodiversité des entreprises et de leurs produits, calcule et détermine la note environnementale qui leur permettra d’être conformes aux prochaines règlementations et surtout propose des solutions pour améliorer ce score. L’impact financier tenant compte des contraintes économiques de l’entreprise est également intégré, pour identifier des mesures réalistes. Green Score Capital propose une vision globale, bien différente des logiciels existants, dont l’approche n’est que parcellaire.
« Ce qui nous démarque, indique Valérie Tiersen, c’est notre capacité à évaluer les impacts là où ils se situent et à intégrer les procédés et matières plus vertueuses. Cela permet aux marques de valoriser leurs efforts de relocalisation de leur production ou l’utilisation de matières premières biologiques par exemple ».
La start-up Green Score Capital est née de l’envie de donner du sens.
« J’ai été salariée durant plus de 25 ans, raconte Valérie Tiersen. Dans ma carrière, j’ai eu le bonheur de travailler avec des personnes exceptionnelles qui pourtant ont été mises de côté par des plans sociaux. Ce facteur humain est primordial pour moi et je voulais être dans une démarche de création et non de destruction. J’ai donc décidé d’entreprendre, de bâtir un projet qui ait du sens et soit utile à la société. Après avoir passé de nombreuses années chez 3 Suisses, société pionnière en matière de développement durable, j’étais particulièrement sensibilisée à la thématique de l’environnement. Ma rencontre avec des scientifiques, persuadés qu’il était possible d’aider les entreprises, m’a encouragée à explorer cette voie et à mettre au point une solution opérationnelle ».
La startup Green Score Capital est créée en octobre 2019. Plusieurs mois de recherche sont nécessaires, avant de construire les premiers prototypes. Deux entreprises pilotes acceptent de livrer leurs données, par la suite confrontées aux données scientifiques. Le premier prototype sort au début du mois de juin 2021.
Green Score Capital peut offrir une évaluation de l’impact … dès la conception du produit.
En juin 2021, Green Score Capital annonce un partenariat avec Centric Software, filiale de Dassault Systèmes. « Centric Software est un outil de ‘’Product Lifecycle Management’’, qui gère la donnée au moment de la conception du produit jusqu’à sa fabrication, explique Valérie Tiersen. Grâce à notre partenariat, nous pouvons offrir aux clients de Centric Software (5300 marques dans les secteurs de la mode, du luxe, de la cosmétique, l’agro-alimentaire …) une évaluation de l’impact dès la conception du produit et permettre d’en diminuer l’impact environnemental si nécessaire ».
En 2022, cap sur les données satellitaires.
L’année 2023 sera consacrée au développement commercial et technique de la startup, et notamment à l’accélération de l’intégration de données satellitaires, pour compléter les données entreprises. Le principe : pouvoir recontextualiser l’impact, là où il se produit. « En fonction de l’endroit où la matière première est puisée, les impacts environnementaux ne sont en effet pas du tout les mêmes, souligne Valérie Tiersen. Pour le coton par exemple, il existe des écarts importants de consommation d’eau, qui vont de 1 à 4 selon les pays. Grâce au spatial, nous apportons une précision supplémentaire à nos clients. Aujourd’hui, nous intégrons d’ores et déjà les impacts liés à la dégradation des habitats naturels (fragmentation des habitats, déforestation, fragilité des écosystèmes), à la surconsommation d’eau et au stress hydrique. L’objectif est d’aller plus loin en 2023 sur les impacts liés notamment aux invasions biologiques et à la pollution ». Green Score Capital a reçu le soutien du Centre national d’études spatiales (CNES) et de l’Agence Spatiale Européenne et ne cache pas son ambition : devenir LE leader en matière d’évaluation environnementale intégrée en entreprise.