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Open pick up : Créer un nouveau retail omnicanal vertueux.

Open pick up

Après avoir mené plusieurs expérimentations en lien avec la livraison du dernier kilomètre, Vanessa Golfier fonde Open pick up, le premier réseau national de points relais Solidaire et Engagé. La start-up toulousaine était présente au salon Tech for Retail, qui s’est tenu les 28 et 29 novembre derniers.

 

Avant de fonder Open pick up, vous avez expérimenté et observé des solutions alternatives à la livraison à domicile. Comment votre réflexion a-t-elle cheminé ?

 

Vanessa Golfier : La livraison du dernier kilomètre, responsable de 25% des émissions de gaz à effet de serre, est la plus polluante. Les colis livrés à domicile sont par définition distribués individuellement et dans 40% des cas, sans destinataire à la maison, ce qui génère des trajets supplémentaires. La livraison en point relais apparait aujourd’hui comme étant plus performante et la plus écologique : les colis sont livrés en groupes et les trajets des particuliers peuvent être optimisés, voire réalisés en mobilité douce.

J’ai découvert l’existence de belles innovations, comme les livraisons chez un voisin-relais proposées par les start-up Pickme et Welco, ou le concept baptisé Agrikolis, permettant de récupérer ses livraisons XL à la ferme.

J’ai à mon tour lancé plusieurs expérimentations innovantes en logistique urbaine, en lien avec des acteurs de premier plan du transport – GLS, Relais Colis – et du retail – C-Discount et showrooprive.com -. 

Ce cheminement a mené à la création d’Open pick up, le premier réseau national de points relais Solidaire et Engagé, pour répondre aux enjeux du transport et de la logistique à impact.

 

Quelle est l’ambition d’Open pick up ?

 

V.G : Plus qu’un réseau de points relais, c’est un mouvement, une communauté de marques, de magasins et d’enseignes qui font bouger les lignes, sur le territoire national.

Open adresse d’une part, le e-commerce à impact qui intègrent l’éthique, la responsabilité, la circularité, la production locale dans leurs modèles et d’autre part les enseignes de magasins physiques engagées (réseaux solidaires, vrac, bio…).

Nous souhaitons faire de la logistique un levier d’impact global, à travers le soutien d’une consommation raisonnée et vertueuse, de bout en bout. Nous avons mis en place une charte d’engagement qui répertorie les acteurs avec qui nous ne souhaitons pas collaborer, car ils ne satisfont pas nos critères d’engagement en lien avec le respect de l’environnement et la justice sociale.

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Quels sont les bénéfices pour les différentes parties prenantes ?

 

V.G : Nous permettons aux e-marchands d’enrichir l’expérience de remise de colis de leurs clients avec des points relais en phase avec leurs valeurs et aux boutiques points relais de créer un trafic qualifié, également en phase avec leurs valeurs. Près d’un client sur trois venant retirer un colis déciderait d’acheter quelque chose. En affinité de cible, nous pouvons tout à fait augmenter cette performance. 

Pour les consommateurs enfin, Open offre l’opportunité d’aller au bout de leur engagement : par exemple acheter un vêtement éco-conçu et durable et le faire livrer dans un lieu responsable et impliqué dans la préservation de la planète. De quoi être cohérent jusqu’au bout. 

 

Comment s’annonce l’année 2024 pour Open ?

V.G : Nous sommes en train de construire notre réseau. L’un de nos objectifs forts des prochains mois sera d’intégrer des réseaux solidaires, des points de ventes qui ont pour vocation l’inclusion et la solidarité, pour créer de l’impact de proximité. Nous comptons également nouer des partenariats transporteurs pour atteindre un volume de colis permettant à Open de décoller.