Cosmoprof 2023 : une beauté plus ouverte et moins standardisée, qui s’adapte aux spécificités et besoins de chacun.

Le projet prospectif CosmoVision2023, présenté au salon et développée en exclusivité par Beautystreams par le biais de l’écoute et de l’analyse des tendances sociétales de la beauté à l’international (et dont les prévisions s’étendent  jusqu’en 2100), indique en effet une disparition progressive des stéréotypes de genre, au profit d’une beauté dorénavant plus ouverte et moins globalisée. Il en sera ainsi bientôt fini du produit unique et universel auquel doit s’adapter le client. Dorénavant, ce sera au produit de s’adapter à chaque client et aux spécificités qui lui sont propres, en célébrant l’altérité et en réveillant (en révélant, aussi) la beauté de chacun : « Celebrating otherness, beauty in the unique », pour reprendre les termes de Beautystreams, dans lesquels le traditionnel concept de diversité – rattaché, le plus souvent, aux seules notions d’origines et de genre – a été remplacé par la notion d’altérité, qui sous-tend la prise en compte de chaque différence, quelle que soit sa nature. Une notion d’altérité qui se décline en trois piliers : age-inclusivity, local love et multi-roots (la multi-ethnicité, depuis l’ADN jusqu’au style de vie)  avec, pour corollaire, une personnalisation sur mesure des produits pour le client.

Il faut dire que l’évolution de nos sociétés à l’échelle mondiale a un impact majeur sur le marché des cosmétiques : pour prendre l’exemple des États-Unis, si, aujourd’hui, la moitié des citoyens américains sont encore dotés d’une origine ethnique spécifique, les projections montrent qu’en 2065, 100% d’entre eux seront issus de plusieurs groupes ethniques différents. 

Ainsi, comme l’a souligné Michèle Verschoore, qui dirige le département de recherche en innovation de L’Oréal, des particularités physiques telles que la peau claire et fragile des populations nordiques, ou encore les cheveux bruns et lisses des peuples d’Asie qui, jusqu’à présent, ont orienté la recherche en cosmétique et abouti à des formules bien établies, sont sujettes à des changements radicaux et posent aujourd’hui de nouveaux défis aux grandes marques.

Une beauté consciente, personnelle, libre de s’autodéterminer.

Le jour de l’ouverture du salon, de nombreux visiteurs sont restés jusqu’à la fin de la journée pour écouter, en avant-première, les cinq CosmoTrends de 2023, qui consacrent  une  nouvelle conception de beauté : la Intentional Beauty, autrement dit, la beauté consciente, personnelle, libre de s’autodéterminer, et visant à réaliser les besoins profonds de la personne, dans le respect de la planète : 

1. Clinical Kudos : l’importance de la validation scientifique pour renforcer la confiance dans la marque ; 
2. Meno-Bliss : la ménopause comme une expérience à ennoblir et qui ouvre de grandes opportunités pour le marché ;
3. Not so trashy : pour nourrir l’économie circulaire et la culture de la réutilisation ; 
4. Near & Dear : parce que « penser local » est aujourd’hui une valeur clé de consommation et continue d’être une tendance, même après la fin de la pandémie ;
5. Solar Nova : une nouvelle avancée dans les produits solaires, amenée par la technologie, qui permet d’identifier et de prévenir les risques inhérents à l’exposition solaire, avec une approche intelligente. 

Des évolutions et innovations qui, sans nul doute, deviendront la norme (on s’en rend compte en découvrant et en essayant les produits présentés au salon) et qui ont logiquement suscité l’intérêt des acteurs du retail présents dans les allées du Cosmoprof 2023 : ces derniers ont exploré avec beaucoup d’attention la vaste gamme de produits proposés, jusqu’à parfois s’engager dans des discussions et négociations privées avec les exposants. Parmi ces acteurs, on comptait non seulement des enseignes du secteur de la beauté, mais également des acteurs de la grande distribution comme Carrefour et Esselunga. 

Pour aller plus loin :

Visiter le site de Cosmoprof (en anglais).