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[Dossier] New Mobility : La défense est la pire des attaques.

[Feature] New Mobility: Defense is the Weakest Form of Attack.
Crédits photo : image créée avec Midjourney

L’industrie automobile mondiale est actuellement au cœur d’une transformation spectaculaire, marquée par des avancées technologiques et des évolutions du marché sans précédent. Une révolution qui suscite autant d’enthousiasme que d’appréhension et une intense rivalité qui se joue entre l’ industrie automobile européenne, solidement établie, et ses chinois, en pleine ascension.

 

Historiquement, les constructeurs européens tels que Mercedes, BMW, Volkswagen, et Renault ont été les pionniers de l’innovation, se distinguant par la production de véhicules de luxe de premier ordre, emblématiques d’un génie mécanique de pointe et d’un design raffiné. Cependant, à l’heure où les véhicules électriques et les technologies de conduite autonome redéfinissent les normes, l’hégémonie des marques européennes est remise en question par l’émergence de la concurrence chinoise.

La Chine, qui compte dans ses rangs des géants tels que BYD, Geely et NIO, s’est imposée non seulement comme le plus grand marché automobile mondial mais également comme une puissance incontournable dans le domaine des technologies et de la production des véhicules électriques. Forte du soutien de son gouvernement, d’une infrastructure solide et d’un marché intérieur avide de nouveautés électriques, la Chine a accompli des avancées notables dans le segment des véhicules à énergie nouvelle.

Dans un tel contexte de mise en concurrence, la tactique première de l’Europe a principalement été de protéger ses acquis. Si cette stratégie misant sur la prudence peut paraître sage au premier abord, elle risque de conduire à une certaine inertie, voire à une attitude réactive plutôt que proactive. Si l’on suit à la lettre la citation (probablement apocryphe) de Bonaparte, selon laquelle « la meilleure défense, c’est l’attaque », l’industrie automobile européenne ne devrait pas simplement se contenter de maintenir le statu quo mais, au contraire, chercher activement à se positionner en leader et à influencer l’avenir du secteur.

 

Réinventer les business models.

 

La vente de véhicules, telle qu’on la connaissait jusqu’ici, est dépassée. Dorénavant, il s’agit, pour les acteurs du secteur, de proposer des solutions complètes en matière de mobilité électrique. Certes, l’Europe maîtrise à la perfection la construction automobile, mais le futur appelle à des compétences renouvelées : le développement logiciel, l’analyse de données et la maîtrise de la technologie des batteries. Investir dans la recherche et le développement, soutenir les jeunes entreprises spécialisées dans l’électromobilité, multiplier les points de recharge jusqu’à les rendre aussi courants que les cafés, et promouvoir l’usage de la voiture électrique sont des démarches cruciales. L’enjeu est de faciliter le déplacement des individus, et non plus seulement de vendre des véhicules.

 

Surfer sur la vague de la « nouvelle mobilité ».

 

De nos jours, l’attrait des automobiles ne réside plus uniquement dans leur performance, mais également dans leur contribution à la mobilité intelligente. L’ambition de la mobilité contemporaine est de forger un réseau de transport plus connecté, durable et efficient. Malgré les obstacles, tels que les contraintes réglementaires et le besoin de moderniser les infrastructures, le potentiel de transformation de la nouvelle mobilité dans les déplacements urbains est colossal. Des entreprises comme Uber ont révolutionné le transport urbain en permettant de commander un véhicule en quelques minutes et de partager ce trajet avec d’autres usagers allant dans la même direction. De la même façon, des systèmes de partage de voiture offrent la possibilité de louer un véhicule pour la durée exacte nécessaire, proposant ainsi une option à la fois économique et souple.

Pour conclure, dans cette lutte titanesque entre les mastodontes de l’automobile, le triomphe reviendra à celui qui saura innover avec la plus grande rapidité, s’ajuster avec finesse et faire évoluer le secteur.

Cet article est tiré de notre dossier spécial « Nouvelle mobilité », consacré aux bouleversements profonds que connaît l’industrie automobile :