Et si on réenchantait le magasin de vélos ? Le défi (réussi) de PASTEL.

Avec 3 boutiques à Paris, PASTEL poursuit son expansion dans l’univers du vélo urbain, en plein boom. Inspirés par les cafés ateliers pionniers à Londres, Armand de Maistre et Pierre-Olivier Martin ont su mettre en place une offre adaptée, en toute convivialité. 

© PASTEL

Comment l’idée d’ouvrir un nouveau lieu pour vendre et réparer les vélos est-elle née ?

Armand de Maistre : A la sortie de mes études de commerce, j’ai cherché à m’acheter un vélo. Je ne savais pas trop où aller… et j’ai sollicité mon ami Pierre-Olivier, qui connaissait un peu cet univers. L’expérience client des différents magasins parisiens nous a vraiment déçus. L’offre y était peu lisible, les conseils peu adaptés aux connaissances des clients, les services annexes inexistants et les vendeurs pas spécialement accueillants. Tout nous poussait à partir, pour ne jamais revenir. 

Comme j’ai toujours eu envie de créer mon entreprise, l’idée d’ouvrir un nouveau lieu pour vendre et réparer les vélos m’a peu à peu habité.

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Comment avez-vous procédé pour mettre au point le concept PASTEL ?

A.M : Après avoir identifié ce à quoi on ne voulait pas que le magasin ressemble, nous avons cherché des inspirations. Nous sommes assez vite tombés sur les cafés londoniens, dont le concept à l’origine des  bike cafés que l’on voit partout, date du 19e siècle. Nous avons aussi étudié des concepts espagnols, singapouriens… mais aussi français avec Grimpeurs Cyclist House, à Lyon.

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Comment décrire le concept PASTEL ?

A.M : Nous avons donc créé un concept innovant, avec une expérience retail entièrement repensée pour réenchanter le magasin de vélos et démocratiser son usage en ville. 

La première boutique PASTEL a ouvert ses portes en juin 2021, en plein coeur de l’emblématique rue Richer, située dans le 9ème arrondissement de Paris. Puis une seconde en novembre 2022, dans la rue de Turbigo, l’une des pistes cyclables les plus fréquentées de la capitale. Et enfin une troisième dans le quartier familial des Batignolles.

Dans chacune de ces boutiques, on peut acheter un vélo ou apporter le sien à l’atelier de réparation – qu’il ait été acheté chez PASTEL ou non -, se faire conseiller ou discuter petite reine à la Buvette à toute heure de la journée et pour partager une bière le soir. Les boutiques ont été conçues comme des lieux de vie, où l’on a envie de passer du temps et de revenir.

Nous organisons aussi un évènement par mois où nous convions des marques ou des membres de notre communauté. Et tous les jeudis soirs, nos salariés se retrouvent dans une des trois boutiques pour un moment convivial.

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Comment répondre au mieux à l’engouement pour le vélo urbain observé depuis deux ou trois ans ?

A.M : Les clients qui poussent la porte de nos boutiques et qui souhaitent remplacer leur voiture par un bon vélo pour les petits trajets en ville – ce fameux report modal dont on parle beaucoup ! – sont très exigeants. Ils recherchent des produits de qualité, qu’ils pourront entretenir et garder longtemps. Nous répondons à ces besoins à travers notre offre de services, à la manière d’une concession auto. On vend un vélo mais aussi la possibilité de souscrire une assurance, de bénéficier d’un forfait maintenance, de profiter de la location longue durée… Nous avons également mis en place une ligne directe pour ceux qui souhaitent nous poser des questions.

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A quoi ressembleront les prochains défis de PASTEL ?

A.M : Notre idée est de conquérir une nouvelle cible de clients B2B car les commerces de quartier ont de plus en plus recours aux vélos cargos pour leurs livraisons notamment.

Nous souhaitons aussi intégrer davantage de vélos entrée de gamme pour servir tout l’éventail de clients que nous recevons. S’il y a 5 ou 10 ans, les personnes qui poussaient la porte d’un magasin de vélos étaient des passionnés, ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui et il faut pouvoir satisfaire le plus grand nombre.

Enfin, nous comptons poursuivre notre expansion à Paris. Les subventions de la Mairie de Paris et le forfait mobilité durable proposé par les employeurs encouragent beaucoup le recours à ce mode de transport urbain ; nous serons là pour accueillir tous ceux qui souhaitent se convertir.

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