Les jeunes marques françaises de cosmétiques écoresponsables #1.
Chaque année, de nouvelles marques de cosmétiques sont créées en France. Et elles sont de plus en plus nombreuses à prendre en compte, dès leur genèse, la santé des consommateurs et la préservation de l’environnement. Découvrez une sélection des pépites innovantes et engagées, fondées il y a moins de 10 ans, à retrouver au rayon parapharmacie ou dans le bel écrin qu’elles se sont imaginé.
La Rosée (Coline Bertrand, Mahault de Guibert)
Fondée en 2015, par deux pharmaciennes de formation, devenues amies sur les bancs de la Fac, à Lyon, La Rosée est l’un des gros succès de cette dernière décennie. La marque est aujourd’hui présente dans 9500 pharmacies (sur 22000), et aurait doublé son chiffre d’affaires entre 2023 et 2022 (35 à 70 millions d’euros).
Animées par l’envie de créer des produits naturels et inoffensifs, respectueux de la peau et de la planète, Coline Bertrand, Mahault de Guibert ont également fait le choix, dès la création de La Rosée, de ne pas avoir de suremballages sur leurs produits afin de réduire drastiquement les déchets. « En 2015, nous étions alors la seule marque vendue en pharmacie sans emballage secondaire » se souviennent-elles.
La Rosée multiplie les contenants rechargeables et s’est lancée, il y a 1 an, dans
la vente en vrac à la pharmacie Carré Opéra à Paris.
La marque a également mis en place de la livraison en vélo-cargo pour le dernier kilomètre lorsque les produits sont commandés sur leur site e-commerce.
© La Rosée
Mimitika (Audrey Delort-Laval)
Mimitika est une « marque de protection solaire lifestyle pour amoureux du soleil ». Après une école de commerce avec une spécialisation en « entreprenariat social et solidaire » et un début de carrière en marketing chez Chanel, où Audrey Delort-Laval fonde la marque Mimitika en 2015, à Bordeaux.
Une marque attentive et transparente, dont les produits sont fabriqués « dans des petits coins de paradis aux quatre coins de la France », et qui veille à ne jamais promettre plus que ce qu’elle fait déjà. « Dans nos formules, nous n’utilisons ni d’oxybenzone ni d’octocrylène, dont l’impact sur les fonds marins serait particulièrement important. Nous aimons trop l’océan et ses petits habitants pour prendre le risque de l’abîmer. Mais nous ne vous dirons jamais que nos produits « préservent les océans » tout simplement parce qu’il existe encore beaucoup d’inconnues sur l’impact des filtres solaires sur la biodiversité marine. Nous proposons les formules qui nous semblent être les plus « ocean friendly » compte tenu des connaissances actuelles et nous vous tenons informés des dernières avancées scientifiques ».
Mimitika a également lancé le programme de recyclage « Balance ta crème solaire », invitant les consommateurs de la marque et de toutes les autres à envoyer à l’équipe les crèmes solaires dont ils ne se servent plus, grâce à un bon d’expédition gratuit. Les produits sont ensuite triés et recyclés par Reviplast, dans le sud-ouest de la France. Et pour encourager les envois, un bon de réduction de 15% est ensuite offert, valable sur tout le site.
© Mimitika
Krème (Juliette Lailler, Marie Belile)
En 2019, deux amies accompagnées d’un comité de pharmaciens et de microbiologistes, imaginent Krème, des soins certifiés bio qui répondent aux exigences de la pharmacie. « Nous militons pour une nouvelle génération de cosmétiques : des produits sûrs et sains, formulés en circuit court avec des ingrédients français ».
La quinzaine de produits proposés par la marque est en effet 100% française et la majorité des actifs sont cultivés en France, comme le thym récolté près de Montpellier, la spiruline en Bretagne ou la châtaigne en Corrèze, « dans le respect absolu des sols et des personnes qui les cultivent. »
Krème a obtenu le label COSMOS ORGANIC par Ecocert et a banni les conservateurs de ses formules.
Les emballages Krème sont en verre ou en aluminium, « deux matériaux recyclables à l’infini. Les étuis sont en carton issus de forêts gérés durablement, imprimés avec des encres végétales en France ».
© Krème
Alyscamps
C’est à Arles, en 2020 que Julie Faivre-Duboz, docteure en pharmacie spécialisée dans la vigilance des produits de santé, créé la marque engagée et éco-responsable Alyscamps.
Parmi les engagements structurants de la marque : valoriser les filières locales de Provence et de Camargue pour réduire l’empreinte carbone, miser sur le savoir-faire français et créer de l’emploi. Ainsi, la majorité des actifs est issue des ressources locales : l’olive, la figue, le tournesol, l’abricot, le sel de Camargue…
Les soins multi-actifs « tout-en-un » visent à éviter l’accumulation de produits dans la salle de bains et la surconsommation, et surtout « limiter le nombre de produits sur la peau comme les conservateurs, et ainsi diminuer le risque de sensibilisation cutanée. »
Les produits Alycamps sont vendus par de nombreux revendeurs mais aussi un « petit écrin fait d’osier, de bois, de pierre et de céramique situé au cœur de la ville d’Arles, spécialement imaginé pour offrir un véritable moment de bien-être à tous ceux qui en franchiront le seuil ».
© Alyscamps
Cerra (Cécile Labadie et Raphaël Le Bruchec)
Cerra, la marque de cosmétiques naturels et certifiés bio à la soie, a vu le jour en avril 2016, près d’Avignon. « A la naissance de notre première fille, et comme la plupart des jeunes parents, nous avons éprouvé le besoin de consommer mieux, de participer à créer un monde plus sain. Nous avons ainsi décidé d’associer nos compétences complémentaires : le doctorat en chimie/biochimie de Cécile et le master en commerce de Raphaël, pour créer le Laboratoire Cerra. »
La fibroïne de soie est régénérante, sa structure est similaire au collagène, elle illumine le teint et elle apporte un toucher fini soyeux et matifiant, argumente la marque.
Les produits Cerra sont conçus et produits dans le laboratoire de la marque, qui maîtrise toute la chaîne de production, de la recherche à l’expédition en passant par l’achat des matières premières, la fabrication des produits (crèmes, laits, baumes…), la mise en pot et l’étiquetage. Ils sont vendus en magasins bios, pharmacies et sur le site.
© Cerra
Senza (Laura Schorestene & Mélanie Lafuma)
Fondée en 2019, la marque de soins & produits d’entretien bio, naturels & fabriqués en France compte 80 points de vente en Ile-de-France.
Dans son atelier parisien, Senza formule et fabrique « des cosmétiques et des produits d’entretien efficaces et sains », à partir de matières premières locales, biologiques et naturelles. « Nous travaillons quasi exclusivement avec des producteurs bio locaux et français, précise la marque. Notre productrice la plus proche est située à moins de 60 km ! Seuls 3 producteurs, sur plus de 30, sont situés en Espagne et au nord de l’Italie. »
Les contenants sont consignés, récupérés, nettoyés et remis en circulation sans limite d’usage.
Les livraisons en Île-de-France sont effectuées à vélo et véhicule électrique. Pour le reste du territoire français « nous livrons via La Poste, très engagée vers la neutralité carbone ».
© Senza
Prochainement : Umaï, Oden, 900.care, Respectueuse, Bivouak…
