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Maximum : Un modèle de production alternatif pour des meubles made in France design.

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© Maximum

Maximum, la marque de mobilier produit exclusivement à partir de chutes de productions industrielles, nous ouvre les portes de son histoire, entamée il y a bientôt 10 ans. Une démarche alors pionnière, qui a donné naissance à des produits phares et fascinants comme la chaise Gravêne, la table Clavex ou le récent tabouret Billex. Présentations avec Alban Tamalet, responsable du développement.

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On pourrait situer la genèse de Maximum dans les poubelles de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs non ?

 

Alban Tamalet : Précisément. Romée de la Bigne et Basile de Gaulle se sont rencontrés sur les bancs de l’ENSAD, où ils ont étudié respectivement le design objet et le design graphique. Leur projet de fin d’études s’est bâti sur un tas de déchets récoltés au sein de l’école et plus précisément d’une grande quantité de chute d’un même échantillon. Cette expérience fondatrice leur a permis de réaliser que les déchets industriels comme matière première permettaient de produire des objets en série, après les avoir conceptualisés.

Ils ont créé la marque Maximum en 2015, rejoints par leur ami Armand Bernoud, alors diplômé de l’EM Lyon en entrepreneuriat.

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Comment définir le concept de départ de Maximum ?

 

A.T : L’idée était de fabriquer des meubles accessibles financièrement, design et personnalisables, made in France et basés sur un modèle de production alternatif. Des meubles ayant la même qualité de finition que des meubles neufs, mais conçus à partir de chutes de l’industrie et du BTP.

L’objectif était de montrer que l’on pouvait produire autrement, sans avoir pour autant les contraintes de l’upcycling.

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Quels ont été les premiers produits phares de Maximum ?

 

A.T : En 2015, les entreprises qui se lançaient dans une démarche de revalorisation étaient rares. Il a fallu du temps pour sourcer les matières premières. 

Puis Maximum a lancé ses deux premiers produits : la chaise Gravêne, notre best-seller depuis toujours ; et la table Clavex.

Pour la chaise Gravêne, nous récupérons les rebus de la production de Servachem, entreprise spécialisée dans la micronisation du plastique.

La table Clavex, en échafaudages hors d’usage et en verre issu d’anciennes façades d’immeubles, est également l’un de nos produits phares. Elle est plébiscitée pour son design et son prix accessible.

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Lors du dernier salon Maison & Objet, vous avez présenté Billex, un tabouret en billets de banque qui a suscité la curiosité d’un grand nombre de visiteurs. Racontez-nous son histoire…

 

A.T : La Banque de France, qui broie chaque année en moyenne cinquante tonnes de billets présentant des petits défauts, nous a contactés pour nous proposer ces précieux déchets. Le billet EverFit®, matière première plastifiée, composée de fibres de coton et de vernis, nous a tout de suite intéressés. Pour le petit détail technique : le plastique fond et agglomère la matière, qui devient alors solide et résistante à l’eau. Le billet a également l’avantage d’être une matière première très communicative, qui parle à l’imaginaire collectif et à tout le mouvement de l’upcycling. 

La gamme Billex a été lancée avec le tabouret, dont la production vient de débuter.

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Quel seront les prochains grands défis de Maximum ?

 

A.T : Nous sommes en train de créer un matériau, baptisé Tissium, à partir de fibres de textile effilochées. L’idée est de le transformer en plaques et de le proposer à tous les fabricants de mobilier, les architectes…

Le brevet a été déposé et nous sommes en train d’acheter … une usine près de l’atelier pour accueillir les machines !

Maximum a également ouvert récemment une agence dédiée à l’architecture. Cette nouvelle aventure a débuté après un premier projet dans lequel il les verres courbes de Beaubourg ont été revalorisés.

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Où les produits Maximum sont-ils distribués ?

 

A.T : Nous travaillons beaucoup en B2B mais nous avons aussi des revendeurs. L’un des premiers à nous avoir fait confiance est le concept-store Merci, où nous avions installé une machine pour produire des chaises Gravêne sur place. Une belle opération.

Nous sommes ouverts à toutes les bonnes opportunités concernant le développement de notre stratégie retail.

Et nous avons lancé l’an dernier une grande braderie dans notre atelier à Ivry-sur-Seine, pour accueillir et rencontrer les particuliers qui aiment la marque et soutiennent notre travail. Le succès et le plaisir d’échanger durant cette journée ont été tels que nous envisageons de renouveler l’expérience chaque année.