La « Gig economy ».
La Gig economy désigne une réalité économique dans laquelle de nombreux travailleurs indépendants sont payés à la tâche, au jour le jour.
Avec la liberté qui en découle mais aussi la précarité et l’absence de protection sociale. Une nouvelle économie, qui croit au fur et à mesure que la classe moyenne se fragilise.
L’origine de cette expression ? Le mot « gig », qui signifie en Anglais « concert ». Auparavant, seuls les musiciens étaient à la recherche de gig, payés à la tâche. Avec l’arrivée des plateformes numériques, le terme de « gig economy » a été utilisé plus largement. La Gig economy couvre aujourd’hui un spectre très large de missions, cachant des réalités bien différentes. Il existe des plateformes pour les services à domicile (Task Rabbit), la livraison de repas chez soi ou au bureau (Deliveroo, Uber Eats…) ou encore les compétences de free-lances généralistes (Upwork ) …
La prise de pouvoir des algorithmes
D’inspiration technologique, la Gig economy a émergé à la faveur de deux phénomènes : la généralisation du Smartphone et celle de l’évaluation. Les algorithmes, au cœur de cette nouvelle économie, distribuent alors les tâches, gratifient les uns pour leurs bonnes notes, et sanctionnent les autres. Nul besoin d’humain pour manager tous les acteurs de cette nouvelle économie ; tout se gère automatiquement. L’une des conséquences est la fragilisation du lien client.
L’industrie du retail, au cœur de la Gig economy
La Gig economy réinvente le retail autant qu’elle le menace. Le délai de livraison étant devenu un irritant, il faut faire de plus en plus appel à une main d’œuvre peu qualifiée, qui accepte d’assurer la logistique, la manutention et les livraisons à un rythme frénétique. Facteur de fragilisation des liens sociaux, la Gig economy épuise peu à peu tous ceux qui accomplissent ces métiers payés à la tâche, ces anonymes au statut précaire et à l’avenir fragile – déjà ou bientôt remplacés par des machines –.
Une opportunité à saisir
Les gagnants de cette révolution de la Gig economy ? Toutes ces femmes et ces hommes qui ont un talent, une véritable compétence mais qui ne savent pas prospecter pour développer leur business. Ces artisans, qui ont désormais accès à une plateforme qui les met en contact avec des clients, à la recherche d’un savoir-faire bien précis, et qui grâce à la magie des évaluations, vont pouvoir multiplier les missions et vivre de leur passion.
La gig economy a également favorisé l’émergence des slasheurs, ces particuliers cumulant les casquettes et les sources de revenus.