City Club La Rochelle : « Accompagner les commerçants qui se trouvent au coeur d’importantes transformations ».

Créée en 2016, l’association City Club La Rochelle rassemble 120 adhérents, commerçants, artisans et entreprises du centre-ville rochelais. Son ambition, portée par sa nouvelle présidente Anne Bonjour : rendre le centre-ville vivant et convivial et être reconnue comme un acteur économique local.

Pourquoi le City Club a-t-il été créé il y a 7 ans ?

Anne Bonjour : L’objectif était de rompre l’isolement des commerçants et des artisans du centre-ville et de mettre en place une dynamique favorable au développement de l’activité économique. L’idée était aussi de constituer une entité qui porterait des projets menés en commun et serait l’interlocutrice auprès de la Ville. Le City Club a ainsi déjà obtenu la gratuité du bus le premier samedi du mois et une heure de parking offerte pour faire ses achats dans le centre-ville. L’association est également à l’origine des week-end rochelais, durant lesquels des animations sont organisées.

Pourquoi est-il si important de se fédérer lorsqu’on est commerçant, artisan ou entrepreneur d’un même centre-ville ?

A.B : Pour se rassurer, échanger des bonnes pratiques, partager des expériences. Nous avons la chance de compter parmi nos membres des commerçants qui travaillent depuis plus de 15 ans dans le centre-ville et dont l’histoire est riche en enseignements. Faire partie d’une même association favorise également la solidarité : on se serre les coudes en cas de difficultés et on se recommande les uns les autres. Ensemble, on est plus forts !

Pour favoriser la cohésion, nous organisons une fois par mois des « cafés city » et nous avons pour projet de lancer les « apéros city ».

Le City Club La Rochelle se donne pour mission de dynamiser le centre-ville et de le rendre plus convivial. Comment y parvenir ?

A.B : Par l’organisation d’animations commerciales et culturelles. Nous proposons nos propres événements, comme la Chasse aux œufs d’Or, du 5 au 12 avril 2023, chez les commerçants partenaires, qui proposent aussi des tirages au sort pour remporter des places pour Les Francofolies ou des billets pour des traversées en bateaux.

Nous nous associons également aux grands rendez-vous de la ville comme les Francofolies en juillet ou le Festival de la Fiction en septembre.

Toutes ces animations offrent l’opportunité aux commerçants de s’intégrer dans le tissu local et de se faire connaitre, dans un contexte agréable.

Comment les membres de l’association travaillent-ils ensemble ?

A.B : Nous avons constitué 6 groupes de travail pour atteindre les objectifs principaux que nous nous sommes fixés parmi lesquels augmenter le nombre d’adhérents ; ritualiser des animations puissantes ; ou encore fédérer les adhérents en organisant des événements. L’emploi est également une thématique centrale : nous venons de participer au 9e forum Objectif emploi, pour aider nos adhérents à recruter. Le City Club souhaite être considéré comme un acteur économique, créateur d’emplois.

Quels sont les sujets qui (pré)occupent le plus les commerçants, artisans et entrepreneurs du centre-ville ?

A.B : Le numérique ayant été bien accompagné durant la crise sanitaire, je ne sens pas une grosse attente sur ce sujet contrairement à celui du stationnement et des déchets.

La Communauté d’Agglomération de La Rochelle met actuellement en place une nouvelle stratégie en matière de gestion des déchets, qui prévoit notamment la généralisation d’une redevance spéciale pour les professionnels. L’objectif est de réduire le poids des déchets, ce qui implique d’être plus performant dans le tri et la valorisation. Les restaurants sont de plus en plus nombreux à composter leurs biodéchets, en attendant l’obligation légale qui l’imposera à tous, professionnels comme particuliers. Toutes ces évolutions sont positives mais doivent être bien accompagnées. Et c’est aussi le rôle du City Club de faire en sorte que ces contraintes soient vécues comme des opportunités.

Vous êtes à la tête d’un institut de beauté dans l’hyper centre de la ville. Quel a été votre parcours avant de vous y installer ?

A.B : J’étais DRH chez Auchan. J’ai occupé les postes de responsable RH, Formation, Recrutement, Gestion des talents et Accompagnements des dirigeants des futurs pays.

Ce cursus m’aide à développer une véritable vision pour le centre-ville de la Rochelle, à rechercher une identité, attractive. Je rêverais que le centre-ville ait sa marque employeur.

Comment devient-on esthéticienne après une carrière dans les ressources humaines ?

A.B : En réalisant son rêve d’adolescente ! A 52 ans, j’ai passé un CAP d’esthétique à La Rochelle, avec pour double objectif d’apporter du bien-être aux gens et de devenir actrice de l’économie locale en créant des emplois. J’ai ouvert mon institut Mademoiselle Bonjour il y a 4 ans et j’ai aujourd’hui 5 salariés.

Pour aller plus loin :

Visiter le site Web de l’association.

Crédits photos : Maya Dujardin.