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Rencontre avec Céline Martin, designeuse engagée dans la slow déco et cofondatrice de La Minauterie.

Céline Martin a cofondé la marque engagée d’objets de papeterie La Minauterie en 2017 © La Minauterie

Céline Martin cofonde la marque d’objets de papeterie La Minauterie en 2017. Une marque engagée, qui privilégie toujours la qualité pour plus de durabilité. Une marque qui évolue cette année pour offrir une alternative inspirante à la fast déco.

 

Comment l’aventure La Minauterie a-t-elle débuté ?

 

J’ai rencontré Marine Besnard lors de nos études de design graphique et nous avons décidé de nous lancer dans une aventure commune en 2017. Une campagne de financement participatif nous a permis de récolter plus de 5000 euros, pour bâtir les fondements de La Minauterie, une marque d’objets de papeterie conçus en France à l’aide de procédés d’impression mécaniques et artisanaux respectueux de l’environnement. Après quelques années d’association, nous avons décidé de prendre des trajectoires différentes ; j’ai repris entièrement l’affaire cette année. 

 

La Minauterie, c’est quoi aujourd’hui ?

 

Avec la crise sanitaire et les confinements, se sentir bien chez soi s’est révélé essentiel. Cela passe notamment par une jolie décoration de son petit cocon. La Minauterie étend son offre, avec des textiles, des bougies… Je souhaite inviter mes clients à intégrer la consommation responsable dans la décoration, mais aussi les sensibiliser à des philosophies centrées sur le bien-être comme le Feng Shui. Le compte Instagram, loin de ne proposer que des produits à acheter, devrait aussi prendre une autre dimension.

 © La Minauterie

Comment l’engagement et la responsabilité de la marque se traduisent-ils ?

 

Lorsqu’il y avait un choix à faire, nous avons toujours fait celui de la qualité. D’un point de vue graphique, les illustrations s’inscrivent résolument hors des tendances éphémères pour ne pas risquer d’être démodées. 

Le papier utilisé est toujours certifié FSC / PEFC, issus de forêts gérées durablement, parfois recyclés, teintés dans la masse pour une meilleure tenue des couleurs, fabriqués à partir de pâte blanchie sans chlore gazeux. Le carton ondulé se veut écologique puisqu’il contient des matières premières naturelles intégralement recyclables et biodégradables. 

Le lin est cultivé en Normandie, biologique, blanchi par procédé sans chlore et tissé en Europe. Et je pourrais poursuivre ainsi pour tous les produits que nous proposons.

Nous soutenons également des associations en lien avec chacune des collections, en leur reversant 1% du montant des ventes. 

La fabrication française est bien évidemment privilégiée…

 

C’était un prérequis dès l’émergence du projet, tout simplement parce que nous étions convaincues du savoir-faire de nos ateliers français. En plus de participer à préserver cette richesse, c’est aussi une façon de multiplier les échanges de proximité, rencontrer les différents acteurs de la chaîne de production, apprendre de chacun… C’est finalement faire le choix de mettre l’humain au cœur de la démarche.

Je compte même intégrer davantage d’artisanat et plus concevoir à l’atelier, par exemple des tapis, tuftés mains et composés de laine française recyclée. Tout sera proposé en petite série, voire seulement en précommande, sur mesure.

 © La Minauterie

Où les créations de La Minauterie sont-elles vendues ?

 

Nous avons déjà eu une boutique partagée, sur le Boulevard du Jeu de Paume à Montpelier. Une super aventure. Les créations La Minauterie sont aujourd’hui présentes en France, en Suisse et en Belgique dans plusieurs boutiques distributrices, partageant des valeurs communes. Des petites boutiques, tenues par une personne, avec qui nous entretenons des liens à distance mais avec qui nous nous sentons proche. Il m’arrive d’échanger sur la mise en valeur des produits : par exemple, proposer nos affiches avec et sans cadre peut être un vrai plus, surtout s’il s’agit d’un bois certifié et de verre. Ce sont des petits détails, mais qui peuvent être très appréciés et faire la différence. En général, les boutiques sont libres de mettre nos produits en avant comme elles le souhaitent : certains designers les placeront sur leur étal très épuré ; d’autres créateurs les intègreront dans une présentation volontairement surchargée. 

J’espère aussi avoir un jour ma petite boutique atelier !

 

Noel approche… comment abordez-vous cette période d’hyper consommation ?

 

C’est une période où l’engagement de la marque prend encore plus de sens. L’an dernier, La Minauterie a d’ailleurs fait partie du  collectif anti-babioles lancé par the Trust Society, pour que le plaisir d’offrir ne nuise pas à la santé de notre planète. Les critères pour en faire partie étaient la fabrication Made in France, l’utilité et l’absence d’emballage superflu. 

 © La Minauterie