[Étude] Un commerce parisien résilient face aux crises et aux évolutions de la consommation.
La dernière étude menée par l’APUR (Atelier parisien d’urbanisme), en collaboration avec la Ville de Paris et la chambre de commerce et d’industrie, dresse le bilan post-crise sanitaire du commerce parisien. Malgré les défis multiples, notamment les confinements, le télétravail, la baisse du tourisme, les émeutes et la crise du pouvoir d’achat, le secteur commercial parisien montre une résilience remarquable. Avec 28 commerces pour 1 000 habitants, Paris maintient une densité commerciale élevée, représentant environ 20 % des emplois de la ville.
L’enquête note une légère diminution du nombre de commerces par rapport à 2020, mais une augmentation modeste des locaux vacants, avec un changement notable : Alors que la grande distribution alimentaire stagne, ces trois dernière années ont vu la montée en puissance, dans la capitale, des commerces alimentaires et, notamment, des cavistes, primeurs et pâtisseries. Une évolution qui reflète une préférence croissante pour les commerces de proximité et spécialisés.
D’autres tendances émergent, telles que la fermeture des agences bancaires et l’augmentation des cabinets médicaux et des commerces dédiés au bien-être. L’intérêt croissant pour les mobilités douces se manifeste quant à lui par une hausse significative des magasins de vélos. En revanche, le secteur de l’habillement et de la chaussure connaît un déclin notable.
La crise du pouvoir d’achat et les nouvelles réglementations ont également entraîné la quasi-disparition des « dark stores », avec un passage de 60 à 8 en un an.
Au global, l’étude révèle un commerce parisien résilient qui, bien qu’impacté par divers facteurs, montre une capacité d’adaptation aux nouvelles tendances de consommation et aux défis économiques et sociaux.