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Ultra-fast fashion : coups durs en série pour Shein.

Ultra-fast fashion : coups durs en série pour Shein.
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aisse conséquente de valorisation, amende de près de 2 millions de dollars aux États-Unis, révélations choc sur les conditions de travail des employés de ses sous-traitants : rien ne va plus pour le leader de l’ultra-fast fashion.

 

La semaine dernière, nous vous annoncions que, selon les sources du Financial Times, Shein aurait perdu plus d’un tiers de sa valeur sur les marchés privés.

Cette semaine, ce n’est pas un mais deux coups durs auxquels le géant chinois doit à présent faire face. Suite à la cyberattaque dont elle a été victime en 2018, qui avait causé la fuite de coordonnées bancaires de 40 millions de clients, le tribunal de New York a condamné l’entreprise à une amende colossale de 1,9 millions de dollars pour ne pas avoir prévenu ses utilisateurs du vol de leurs données. Une condamnation sans précédent pour Shein qui, au même moment, doit faire face aux révélations choc du documentaire Untold: Inside the Shein Machine de la chaîne britannique Channel 4, disponible en streaming depuis ce lundi.  

 

7 jours de travail par semaine et des journées de 18h.

 

L’enquête, menée au sein des usines qui fournissent les vêtements du géant de la fast-fashion (qui sous-traite la majorité de sa main-d’œuvre), révèle que les journées de travail des employés atteignent régulièrement les 18h, alors que leur rémunération ne s’élève qu’à 3 pences (3,5 centimes d’euro) par produit fabriqué. En outre, ne bénéficiant que d’un jour de congé par mois, ils doivent également travailler le week-end et, à la moindre erreur au cours du processus de fabrication des vêtements, ils se voient infliger une amende correspondant aux deux tiers de leur salaire journalier. Des conditions de travail déplorables, qui sont considérées comme illégales par le droit du travail en Chine.

Shein, selon qui “ces conditions de travail choquantes enfreignent les règles de conduite des sous-traitants de l’entreprise”, a déclaré qu’il allait enquêter sur les affirmations de l’émission. 

Déjà controversée en raison de son impact négatif sur l’environnement, l’ultra-fast fashion devrait ainsi voir, à l’instar des  “magasins fantômes” du quick commerce, de plus en plus de voix se lever contre elle.