Maison&Objet 2024 : Retail & Eco-responsabilité.
En 2024, à l’occasion de ses 30 ans, le salon Maison&Objet a souhaité projeter les 60 000 visiteurs attendus dans un avenir réenchanté réconciliant technologie et nature, à travers le thème « TECH EDEN », incarné sur trois territoires d’expression : l’architecture d’intérieur, le retail et l’hospitalité. L’occasion aussi pour nous de mettre en lumière les démarches éco-responsables croisées sur les stands et les belles surprises.
L’édition de janvier du salon Maison&Objet a réuni 2300 marques – dont 600 nouvelles arrivantes – étaient présentes, réparties sur 15 secteurs (« Accessoires de mode », « Kids & Family », « Smart Gift », « Cook & share », « Home accessories »…).
« Le retail afflue sur Maison&Objet Paris ».
« Dans la course à l’expérience client (un consommateur toujours plus exigeant, averti et volage), le retail afflue sur Maison&Objet Paris, » peut-on lire sur le site du salon.
Au programme, un nouveau format d’exposition baptisé « What’s New? In Retail » ou la conférence dédiée à la thématique de « La boutique atelier, le nouveau concept à forte identité », où étaient invités à s’exprimer Constance Allard, Chef de projet – Les Toits parisiens ; Roberta Molteni, Architecte & Fondatrice – Roberta Molteni Studio ; Caroline Petit-Mason, Présidente & Directrice artistique – Three Seven Paris ; et Olivier Saguez, Designer-entrepreneur engagé & Fondateur – Saguez & Partners.
« Aujourd’hui, la plupart des magasins se ressemblent. Comment peuvent-ils se réinventer ? La Boutique Atelier semble le nouveau lieu qui enchante et séduit. Mettant en avant des valeurs comme le circuit court et le savoir-faire artisanal, elle se positionne comme une alternative à l’achat virtuel et redéfinit le lieu de vente avec comme clefs l’expérience, la découverte et la rencontre ».
Des conférences thématiques étaient également proposées : « Replacer l’économie circulaire au coeur de votre espace de vente » animée par Gemma est co-fondatrice de StudioXAG, une agence primée et certifiée B-Corp® qui crée des expériences immersives pour des marques ou « Comment se démarquer grâce à son offre de fidélité », par Laure Terrien – Consultante Connaissance client et CRM, indépendante.
Pour un futur plus durable et éco-responsable.
De nombreuses démarches éco-responsables étaient aussi à l’honneur pour permettre aux visiteurs d’identifier leurs futurs partenaires engagés. « Fabrication française ou production éco-responsable, suivez le guide ».
Les scores Eco Impact étaient affichés ici et là, gagnant du terrain par rapport à l’édition de septembre 2023.
« Pour cette édition, Eco Impact était membre du Jury sustainable, raconte Laura Gay, Responsable marketing chez Eco Impact. 210 marques font aujourd’hui partie de ce parcours, soit une quarantaine de nouvelles arrivantes. C’est encourageant ! Il est clair que le secteur ne va pas profondément se transformer en l’espace de quelques mois, mais nous sommes ravis de voir l’émergence de nombreuses initiatives responsables… et surtout de l’intérêt grandissant que ces projets soulèvent. »
« On se dit que l’on est sur la bonne voie quand on voit qu’un jeune designer comme Thomas Delagarde, qui met l’éco conception au cœur de ses réflexions, a été récompensé dans le French Design 100 pour la gamme de mobilier réalisée pour Adagio avec Ligne Roset – et évalué par Eco Impact -, ajoute Laura Gay. Le fait que de nombreux journalistes aient assisté à la conférence de presse qui a eu lieu sur le stand de la marque Drugeot, véritable exemple inspirant en termes de conception responsable, est aussi un signe positif. »
La marque française de mobilier Maximum, qui produit exclusivement à partir de chutes de productions industrielles, était également présente.
© Maximum
Les Canaux & Valdelia proposaient quant à eux une exposition 100% circulaire pour découvrir l’offre innovante du mobilier upcyclé présentée dans le cadre du Booster du Mobilier Circulaire. 15 meubles 100% upcyclés développés dans le cadre de la 3e promo du Booster y étaient dévoilés.
« L’engouement autour des projets et démarches responsables est essentiel pour que la transition ait lieu : au-delà des marques qui s’engagent, c’est tout l’éco-système qui doit venir valoriser et mettre en avant les démarches responsables » souligne Laura Gay.
Certaines marques comme La Cerise sur le Gâteau annonçaient clairement la couleur de leurs engagements.
Future on stage, le tremplin révélateur de talents français et internationaux de Maison&Objet.
Depuis 2 ans, Future On Stage récompense de jeunes entreprises, de moins de 3 ans, de l’univers du design, de la décoration et de l’art de vivre qui ont un temps d’avance sur l’innovation, le business et la créativité. « Pour accompagner des jeunes entreprises qui, résolument, ont un impact sur maintenant et sur demain, le programme Future On Stage permet d’aller plus loin dans notre mission prospective au regard d’un marché qui évolue, a déclaré Mélanie Leroy, directrice générale de la SAFI, société organisatrice du salon Maison&Objet Paris. À l’instar d’un incubateur, Maison&Objet accélère le développement de ces pépites et de l’autre côté, ces Digital Native Vertical Brands qui ont quelque chose à dire, sont une valeur ajoutée pour les acheteurs du retail et pour des architectes désireux d’asseoir leur singularité avec des marques différenciantes. »
Pour sa nouvelle édition et dans le cadre de la thématique TECH EDEN, Future On Stage a distingué trois jeunes entreprises « qui adoptent des démarches prospectives pleines d’avenir » : Anga (France), Bluecycle (Grèce) et Tosco studio (Portugal).
La marque Bluecycle propose notamment des meubles aux formes et textures inspirées de la vie aquatique et fabriqués à partir de déchets plastiques marins. « Imprimés en 3D, des vases, des bancs et des chaises donnent une seconde vie aux vieux filets de pêche ou au matériel d’expédition récupérés en mer Egée, directement dans le port d’Athènes ou sur 30 points de collecte grecs ».
« Notre première démarche a été de récupérer les déchets marins entre les îles grecques, a raconté Suzanna Laskaridis, fondatrice de Bluecycle. C’est en cherchant à réinjecter le plastique collecté dans l’industrie que, quelques années plus tard, nous avons élaboré nos produits. Après la transformation de vieux filets en pots ou en assises outdoor, nous préparons une série homeware qui attestera de nos nouvelles recherches : nous avons trouvé une technique pour combiner nos propres déchets avec deux autres matériaux dérivés. Eureka ! »
Intégrée à l’exposition « What’s new in decor ? », la démarche de la jeune entreprise innovante Ostrea a également été remarquée. Cette dernière a développé un matériau écologique composé à 65% de coquillages recyclés, à destination du secteur de la construction et de l’aménagement d’intérieur.
Ce salon était aussi l’occasion de faire de belles découvertes comme Q de bouteilles, une entreprise française qui surcycle et transforme les contenants en verre en objets d’art de la table et de décoration.