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Retour sur la première année de la Fédération de la mode circulaire.

Retour sur la première année de la Fédération de la mode circulaire.
© Fédération de la mode circulaire

En avril prochain, la Fédération de la Mode Circulaire soufflera sa première bougie. Camille Greco, sa Secrétaire générale, nous raconte l’histoire et les missions de cette entité qui réunit aujourd’hui 180 entreprises engagées.

 

Pourquoi La Fédération de la Mode Circulaire a-t-elle été créée, en avril 2022 ?

 

Camille Greco : Plusieurs entreprises engagées dans la mode durable, parmi lesquelles CrushON, dont je suis la co-fondatrice, mais aussi The Good Goods, Ethiwork et d’autres acteurs, avons constaté qu’il n’existait aucune institution pour représenter les acteurs de l’industrie de la mode circulaire, créer des synergies entre eux et favoriser le développement de cette industrie. L’idée était donc de créer cette entité pour que les entreprises de la mode circulaire, petites ou grandes, puissent se réunir autour d’une table pour discuter et trouver des solutions concrètes aux problématiques bien spécifiques auxquelles elles doivent faire face. Un mois après sa création, qui a suscité un réel engouement, la Fédération de la Mode Circulaire rassemblait déjà 90 adhérents. En étant la voix de ces acteurs, la Fédération s’engage à renforcer la compétitivité de l’industrie française de la mode circulaire et du recyclage textile. 

 

Qui sont ces entreprises engagées ?

 

C.G : La Fédération de la Mode Circulaire réunit aujourd’hui plus de 180 adhérents dont la diversité d’activité couvre tout le cycle de vie du vêtement : des marques qui éco-produisent les vêtements, comme Le Slip français, Kering, Circle ; des distributeurs, tels que Galeries Lafayette, Printemps ou Le Bon Marché, qui donnent de plus en plus de visibilité aux commerces circulaires ; des marketplaces comme CrushON et Vestiaire Collective, qui permettent la diffusion des produits de mode circulaire ; mais aussi des entreprises dans la réparation, la collecte, le recyclage… La boucle est bouclée ! 

 

Quel a été le premier gros projet sur lequel la Fédération de la Mode Circulaire a planché ?

 

C.G : C’est en effet bien beau de créer une Fédération mais il faut ensuite passer à l’action. Ce que nous avons fait très rapidement, en réunissant les adhérents autour de boards sectoriels dès juin 2022. Lors de ces échanges nous avons regroupé nos adhérents selon leur secteur d’activité (Réemploi, Réparation, Recyclage, Luxe & Tech) afin de comprendre les problématiques opérationnelles de chacun à atteindre plus de circularité dans leur modèle (gestion de la pièce unique, fiscalité, manque d’innovation, manque de formation, etc.).

Le fruit de ces échanges a conduit à la rédaction d’un livre Blanc, « Le Programme Commun pour la Mode Circulaire », recensant 15 mesures articulées autour de 3 thèmes « Innovation & Production », « Education & Consommation », « Fiscalité & Réemploi », permettant d’accompagner le développement socio-économique des acteurs de l’industrie de la mode circulaire à l’échelle française et européenne. 

Ce livre blanc, qui constitue la feuille de route de la Fédération, a été présenté à différents Ministères, l’ADEME, le CNEC, l’UNEP, Refashion et bien d’autres institutions, afin de porter la voix et faire entendre les intérêts des entreprises de la mode circulaire.

« Le Programme Commun pour la Mode Circulaire », recensant 15 mesures
Le Programme Commun pour la Mode Circulaire recense 15 mesures.  © Fédération de la mode circulaire

Une fois cette feuille de route établie, quelle a été l’étape suivante ?

 

C.G : Webinaires professionnels, newsletters, veilles réglementaires… l’équipe opérationnelle de la Fédération a créé de nombreux contenus dédiés à ses adhérents afin de centraliser et simplifier l’accès à l’information du secteur. Nous poursuivons aussi les échanges entre nos adhérents via la création de Groupes de Travail dédiés à plusieurs problématiques précises du secteur. Ainsi, le groupe de travail « Commerces circulaires » que je co-anime avec Marjorie Biawa, experte du retail et de la seconde main a pour objectif de réfléchir aux moyens d’apporter de la visibilité aux commerces circulaires, via la création d’un mapping qui rassemblera tous les commerces circulaires à l’échelle française.

 

La Fédération de la Mode Circulaire fêtera bientôt sa première année. Comment comptez-vous fêter ça ?

 

C.G : En organisant, le 17 avril prochain, « La Journée de la Mode Circulaire ». Cet événement organisé sous le haut patronage de la Secrétaire d’État en charge de l’Écologie, Bérangère Couillard, rassemblera l’ensemble de nos adhérents et partenaires à l’Institut Français de la Mode afin de mettre en valeur les acteurs et les innovations de l’industrie. À cette occasion, nous dévoilerons une étude que nous menons aux côtés du cabinet de conseil Accenture, sur le marché du réemploi, de la réparation et du recyclage dans le textile, ainsi que sur son évolution à 2030.